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Traitement non chirurgical du ptérygion

Traitement non chirurgical du ptérygion

Le ptérygion

Traitement non chirurgical du ptérygion

a) Traitement prophylactique.

Le port de lunettes avec des verres filtrant le rayonnement ultra violet, et des protections latérales pour protéger la sphère oculaire est la meilleure prévention chez les sujets ayant un pérygion débutant et exposés au soleil ou aux micro-traumatismes favorisant (infrarouges, poussières, embruns)

Le traitement topique par instillation de corticoides aux porteurs de ptérygion débutant n ‘est pas conseillé en dehors des phases inflammatoires aigües en raisons des risques (effet rebond, glaucome, cataracte, infection).

b) Traitement médical

Les antibiotiques et les corticoides en collyre sont des adjuvants classiques du traitement
chirurgical.

Les antimitotiques ont fait l’objet ces dernières années de différents essais destinés à
s’opposer à la prolifération cellulaire donc à la récidive.

  • Le Thiotépa ou le Triéthyléne phosphoramide: utilisé pour la première fois dans la prévention des récidive par Meachan (1962). C’est un antibiotique du groupe des alkylans. Il a également des propriétés antimitotiques actives sur des lésions ou des tissus à croissance rapide et va donc freiner toute fibrogénese et toute vascularisation. Il est utilisé habituellement à la concentration de 1/2000 (15 mg/30 CC) dans du serum physiologique ou du Ringer, instillé 4 à 8 fois par jour, dès la quarante huitième heure post-opératoire pendant un minimum de quatre semaines . Il donne de bons résultats (voir tableau) mais selon certains auteurs, notamment Joelson et Muller, et après une étude portant sur quarante six yeux, ils ont relevés quelques complications: formation granulomateuse, hypertrophie conjonctivale, allergie et dépygmentation.
  • La Mitomycine C : C’est un antibiotique à propriété antimitotioque. Ce produit prévient la revascularisation de la zone de dénudation sclérale en inhibant la prolifération capillaire. Elle est utilisée à la dise de 0,2 à 0,4 mg/ml (0,02 à 0,04 %) à raison de trois à six instillation par jour pendant deux à quatre semaines après le traitement chirurgical. Des irritations conjonctivales, des keratites ponctuées et un larmoiement ont été constatés avec ce produit mais à des doses plus importantes. Certains auteurs par contre, parlent de sévères complications suites à l’instillation de mitomycine C même à faible dose à type de glaucome secondaire, oedeme de cornée, perforation cornéenne et autres. La plupart des auteurs s’accordent à dire que la Mitomycine reste un bon adjuvant du traitement chirurgical du ptérygion primitif ou récidivant.

c) Traitement par les agents physiques.

Les plus utilisés sont la Radiothérapie et la Bêtathérapie.
La Cryothérapie est pratiquement abandonnée.
Le laser à Argon est de moins en moins pratiqué même si certains auteurs continuent à le
préconiser dans le traitement des récidives. Quant au laser Excimer, les quelques
études faites à ce jour n’ont pas été concluantes.

  • La Bêtathérapie.
    Principe: les rayons bêta sont des électrons qui provoquent dans les tissus qu’ils traversent, l’ionisation des atomes. Ceci induit l’apparition de mitoses anormales et des altérations du cytoplasme. Ces rayons vont donc inhiber la croissance des fibroblastes et des vaisseaux. La bêtathérapie est utilisée le plus souvent en post opératoire pour lutter contre une éventuelle récidive. Parmi les différentes sources de rayonnement (le Radium, le Radon, le Radium D, et autres), c’est le Strontium 90 qui est le plus utilisé sur une zone sclérale dénudée d’où pourrait partir la récidive. L’irradiation peut être délivrée en une seule fois pendant quelque secondes à une dose de 1600 à 2000 rads ou en trois séances à une semaine d’intervalle. Certains auteurs ont relevé des complications graves suite à la bêtathérapie: Nécrose sclérale, panophtalmie, scléromalacie.

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